Souvent placé mais jamais gagnant, Benoît Nicolas (Vitrolles) a enfin gouté à l’or, à 35 ans, à l’occasion des Championnats de France de duathlon qui se sont disputés dimanche à Parthenay (Deux-Sèvres). Le Breton s’est montré le plus rapide dans les derniers mètres de la course, se rappellant au bon souvenir de son passé d’athlète sur 1500m. Un résultat qui est en tout cas de très bon augure à quinze jours des Mondiaux à Nancy où il sera très attendu, un an après son titre européen et sa médaille de bronze des Championnats du monde.

Benoît, que représente pour toi ce premier titre national ?
Ça prouve que je tiens encore à pied car c’est là que la course s’est jouée. Sinon, c’est la première fois que je suis champion de France. Je suis toujours passé à côté des titres (vice-champion de France espoir sur 1500m en 1999, vice-champion de France N2 sur 1500m en 2000 et 2003 et vice-champion de France sur cross court en 2004). Je m’étais fait une raison…mais gagner en duathlon sur une discipline aussi bien, fait que je suis vraiment content.
Comment s’est passée cette course ?
Damien Derobert est parti vite. Le parcours était piégeur avec beaucoup de relances, une grosse côte et des marches. Je voulais donc rester un peu devant pour éviter de faire l’élastique derrière. Le format sur la première course à pied était trop court pour faire des écarts, on est donc arrivé à huit. Sur le vélo, personne ne voulait rouler, le premier tour fut une vraie parodie. Ça a fait mes affaires. Et même si plusieurs attaques se sont succédé, elles étaient souvent solitaires. Je peux remercier Thibault Humbert qui a roulé le dernier tour m’envoyer placé au parc. Je sors en 5e position du parc à vélo et 500m plus loin je suis en tête. Je pensais avoir creusé l’écart mais Pierre Joncheray et Benjamin Choquert ont fait l’effort pour revenir. J’ai préféré attendre et me planquer derrière pour les laisser travailler. J’attendais les 300 derniers mètres.
Cette victoire te permet de faire le plein de confiance à quinze jours des Mondiaux ?
Pas spécialement… J’aurais pu perdre la course. Un coup à vélo et on aurait dit que j’étais une chèvre. J’ai vu des garçons comme Le Berre, Roussel, Orvain ou Humbert tenter des fortes attaques. Parfois en Grand Prix ça passe, là ça n’a pas pris. A Nancy, il y aura des gros coureurs (Duvivier, Silva…) et également les Belges à vélo donc je fais profil bas.
Comment se passe justement ta préparation pour Nancy ?
J’ai fait ce qui était humainement possible pour moi, à pied comme à vélo. Je me suis entrainé énormément. J’ai pris des risques sur la dureté des séances à vélo, les mêmes jours que celles à pied. Souvent je me suis demandais pourquoi je me faisais aussi mal au niveau de la préparation. Peut-être que j’aurai pu axer à pied en volume. J’ai cherché aussi à durcir mon jeu à vélo au cas où… On verra bien.
Quels seront tes objectifs à ces Mondiaux ?
Dormir dans le même lit qu’Etienne Diemunsch. Si j’y arrive, j’aurai réussi ma carrière !

Propos recueillis par Basile Regoli – Photo archive

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