Forcément, avec un statut de vice-champion du monde sur les épaules, Yohan Le Berre devait s’en douter. Sa venue ce mardi sur le duathlon de l’Alpe d’Huez faisait de lui le grand favori de l’épreuve. Le sociétaire de Metz n’a pas déçu en remportant avec brio la course. C’est la 3e fois qu’il inscrit son nom au palmarès après déjà deux succès en 2014 et en 2015. Entretien.     

Troisième participation et troisième victoire pour vous sur ce duathlon de l’Alpe d’Huez. Décidément, cette épreuve vous réussit plutôt bien ?

« Oui, je suis très heureux de gagner aujourd’hui mais ça a été de loin la plus compliquée à cause de la chaleur et, peut-être, aussi de la période. Je suis entre mes deux parties de saison. En tout cas, c’est toujours un plaisir de venir ici et de faire cette course avec cette ascension mythique de l’Alpe d’Huez. L’ambiance est toujours exceptionnelle.

Racontez-nous un peu cette course…

J’ai eu un peu de mal à me lancer au début. Les trois premiers kilomètres ont été très compliqués. Il faisait au moins 35 degrés à Bourg d’Oisans. Je n’avais aucune sensation. J’allais moins vite qu’à l’entraînement. C’est revenu petit à petit dans la montée de l’Alpe avec la fraîcheur qui arrivait. Je pense avoir fait une bonne fin d’ascension. C’est là que j’arrive à prendre un peu le large sur mes adversaires.

Si la forme n’est pas là en ce moment, pourquoi être venu ici ?

Ça fait deux semaines que je suis là. Ça permet de changer d’air, de venir voir les copains et puis ça fait du bien d’avoir 20 degrés la nuit. A Hyères, en ce moment, il fait vraiment chaud. Ça fait un peu de dépaysement avant de retourner au charbon pour la fin de saison.

Vous avez terminé deuxième au championnat d’Europe au début du mois, battu pour l’or à quelques mètres de la ligne d’arrivée. Avec le recul, cette médaille d’argent a-t-elle encore un goût amer ?

Aujourd’hui, je peux dire que je l’apprécie pleinement. Je suis très content d’avoir terminé deuxième. Monter sur le podium, c’est ce que je le voulais mais ce n’était pas gagné d’avance. C’est le genre de course où on peut aussi finir dixième. Il y a eu une semaine où je me suis refait plusieurs fois le sprint. J’ai regardé les vidéos. Mais je pense que je n’ai pas tellement de regrets à avoir.

Car ça reste l’un de vos duathlons les plus aboutis ?

Oui, ça a été une course pleine. Déjà, j’ai réussi ma préparation pour pouvoir encaisser aussi bien le premier dix kilomètres. Je n’ai pas loupé cette fois la bonne échappée et puis j’ai réussi à courir vite derrière. C’est une course qui va me servir de référence pour préparer les championnats d’Europe.

Comment va s’articuler votre préparation pour ce rendez-vous ?

Je vais la démarrer mi-août en reprenant avec une petite partie foncière jusqu’à la fin du mois, puis en me servant des Grand Prix pour faire de la qualité en septembre. Ça va être un cycle de 8 semaines avec une progressivité pour arriver sur un bon état de forme fin octobre. J’irai à Ibiza avec la volonté d’être aussi performant qu’au Danemark pour pouvoir jouer la gagne. »

Recueilli par Basile REGOLI

– CLASSEMENT HOMMES : 1. Yohan Le Berre (FRA) 1h26’05 ; 2. Jan Petralia (BEL) 1h27’59 ; 3. Emile Blondel-Hermant (FRA) 1h28’18 ; 4. Thibault Humbert (FRA) 1h28’43 ; 5. Vincent Castermans (BEL) 1h30’04…

– CLASSEMENT FEMMES : 1. Sophie Van der Most (HOL) 1h44’09 ; 2. Anaëlle Peri (FRA) 1h45’50 ; 3. Lotte Claes (BEL) 1h46’21 ; 4. Agathe Bréchemier (FRA) 1h50’32 ; 5. Florence Bulit (FRA) 1h51’32…

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