Trois jours après sa quatrième place en pro (10h29’22) à l’Ironman de Nice, c’est du côté de l’Alpe d’Huez que l’on retrouve Camille Donat. Rassurez-vous, la triathlète varoise ne compte pas s’aligner demain au départ de l’épreuve longue distance. Elle est simplement là dans le cadre de son activité professionnelle au village des exposants. L’occasion de recueillir son ressenti, à tête reposée, sur son baptême réussi de dimanche.
Qu’est-ce qui t’a motivée à t’inscrire à l’Ironman France cette année ?
« Quand j’étais sur le stand l’an dernier à Nice, je les voyais tous passer et ça m’avait donné envie d’y participer. Je m’étais dit : « pourquoi pas moi ! ». Il fallait tenter le coup d’autant que le parcours vélo me convenait bien puisqu’il est vallonné. Je préfère quand il y a des montées et des descentes car ça passe plus vite. Comme on habite à côté, il y avait aussi la possibilité de pouvoir repérer le parcours avant. Et puis, il y avait les amies et la famille pour m’encourager. C’est bien d’avoir ses proches à ses côtés pour un premier.
Que vas-tu retenir de cette première sur la distance ?
Déjà, je suis contente d’être allée au bout. Les conditions étaient difficiles en plus cette année. Mais je suis aussi un peu frustrée car je pense que j’aurais pu garder la troisième place si je n’avais pas eu des soucis gastriques. J’ai vomi plusieurs fois pendant la course. Maintenant, ça fait partie du jeu… A moi d’essayer de trouver les raisons. Ce qui est dommage également, c’est que je n’ai pas pu profiter un peu de la ligne d’arrivée. J’étais tellement mal que je n’avais envie que d’une chose, c’était de foncer aux toilettes. Je suis d’ailleurs restée près de trois heures ensuite à l’infirmerie.
Tu es donc passée par toutes les émotions durant les dix heures de course ?
Oui, j’ai alterné des grands moments de plaisir comme dans le col de l’Ecre où j’étais super bien et d’autres beaucoup plus difficiles comme lorsque je vomissais. Les quatre derniers kilomètres, j’ai cru que je n’allais jamais y arriver. J’étais presque prête à abandonner tellement j’étais mal. On vit quelque chose de très fort durant un Ironman. J’avais entendu beaucoup de gens le dire et c’est vrai. Il faut le vivre au moins une fois pour s’en rendre compte.
Te reverra-t-on sur un autre ?
Oui mais je ne sais pas encore quand. Je pense que je retournerai à Nice l’année prochaine d’autant que c’est le jour de l’anniversaire de Karl (Ndlr : Karl Shaw son copain) et il le fera peut-être lui aussi. Si j’ai le courage, j’en referai peut-être un en fin de saison. On verra… En tout cas, j’ai bien aimé la préparation et la distance. »
Recueilli par Basile REGOLI