Brillante cinquième de la Coupe d’Europe d’Antalya (Turquie) ce dimanche, Audrey Merle (TCG Parthenay) a réussi à merveille ses premiers pas sur une épreuve élite au format olympique. Un résultat qui lui permet de remplir un critère d’accès à la sélection pour le Championnat du monde junior. De bon augure pour la suite de la saison.

Très en vue durant la saison hivernale avec notamment une médaille d’argent décrochée au Championnat de France de cross-country et un joli chrono sur le 10 km de Cannes (35’30), Audrey Merle n’a pas manqué de confirmer tout ça. Avec pour commencer une belle médaille d’argent sur la Coupe d’Europe junior de Quarteira (Portugal) début avril. Son tout premier podium international. Puis a suivi ce week-end une prometteuse 5e place sur la Coupe d’Europe d’Antalya (Turquie) pour sa première expérience sur le circuit élite avec un format de course – distance olympique – tout nouveau pour elle. « J’ai pris énormément de plaisir et je n’ai qu’une hâte maintenant, recommencer ! J’étais presque sûre que cette distance correspondrait davantage à mon profil. Tout d’abord parce que j’aime les efforts longs mais aussi parce que le vélo est moins « attentiste » qu’en junior », explique la sociétaire du TCG Parthenay.

Audrey est une triathlète qui aime aller de l’avant en compétition. Elle n’a d’ailleurs pas eu froid aux yeux ce dimanche lorsqu’il a fallu se frotter à l’armada russe sur la partie pédestre. A la bagarre comme elle aime, elle a tenu tête à des filles comme Shulgina ou Danilova qui écument déjà le circuit mondial. Son 35’49 en course à pied est donc évidemment plein de promesses pour la suite. « Quand je vois ce que j’ai pu faire aujourd’hui, ça me conforte dans l’idée que le travail effectué au pôle m’emmène dans la bonne direction et me prépare vraiment pour l’avenir. Cela me met en confiance pour la suite puisque l’objectif de cette année, en plus des belles épreuves juniors, est de préparer le passage dans la catégorie supérieure. »

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Ses récents résultats sont d’après Stéphanie Gros-Déanaz, son entraîneur au Pôle France de Montpellier, dans la droite ligne de ce qu’elle montre à l’entraînement depuis plusieurs mois. Et auraient même pu arriver un peu plus tôt. « Ce qu’elle a fait en Turquie n’est pas vraiment une surprise pour moi. Il y a encore quelques réglages à faire notamment au niveau de la natation mais c’est satisfaisant. Depuis l’an dernier, elle fait des choses très solides à l’entraînement mais a joué de malchance durant la saison, comme sa chute à vélo lors du Championnat de France à Nice. Elle a passé un cap à pied cet hiver. Aujourd’hui Audrey est une vraie triathlète, solide dans les trois disciplines. Elle a un joli potentiel. »

Forcée donc de ronger son frein l’an dernier, Audrey sait en tout cas ce qu’elle veut en 2014 pour sa dernière année chez les jeunes. Et entend bien se donner les moyens d’y arriver. « C’est quelqu’un de déterminé qui a un projet clair, ajoute Stéphanie Gros-Deanaz. Il y a certes beaucoup de paramètres qui rentrent en compte pour faire une belle carrière en triathlon mais je suis confiante. Elle a un bel avenir devant elle. » Un avenir qui devrait se dessiner en équipe de France avec, normalement, une sélection pour le Championnat d’Europe junior en juin. Le Championnat de France sera alors une étape importante, deux semaines auparavant, pour affiner les derniers réglages. Avec dans un coin de tête, le doux rêve de décrocher enfin son premier titre national en triathlon. Une chose est sûre, on n’a pas fini d’entendre parler de cette demoiselle.

Basile Regoli – © David Ortet

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