Ce n’est sans doute pas le triathlète français Longue distance le plus en vue. Mais c’est sans doute l’un des plus réguliers au plus haut niveau de l’Ironman. Denis Chevrot court peu, mais bien, terminant le plus souvent dans le Top 5 des Ironman sur lesquels il concourt. Denis a encore terminé 4e de l’Ironman Tulsa, en mai dernier, en établissant le meilleur temps jamais réalisé sur un marathon d’Ironman, en 2h36. Le fruit d’une progression régulière et constante depuis une dizaine d’années, opérée auprès de son coach Christophe Bastié, au cœur du Forez. Reste désormais à concrétiser à Kona, où la « chevrotine » devra atteindre sa cible….

Recueilli par Luc Beurnaux

Denis, comment le triathlon est entré dans ta vie ?

Ma première rencontre avec le triathlon date de mon année de 6e. L’Iron Tour passait à Chalon-sur-Saône, où je suis né, et ce jour-là, au club de natation, il n’y avait pas d’entraînement car la piscine était fermée en raison de l’Iron Tour ; du coup, le club avait inscrit ses nageurs sur le triathlon. Moi j’étais en benjamin. Après ça, je n’en ai pas refait jusqu’à mes 23 ans !

Tu ne gardais donc pas un souvenir impérissable de cette première expérience ?

Disons que j’avais trouvé l’expérience assez restrictive, et décevante. Je n’avais pas pu gagner parce que j’avais pris un « Stop and Go » ; ma jugulaire de casque n’était pas fermée, et j’avais été pénalisé. Ca m’avait énervé et je crois que que c’est pour ça que je ne suis pas revenu très vite sur le triathlon. J’avais trouvé ça injuste, alors que j’étais évidemment en tort. Mais personne ne nous avait rien dit des détails du règlement….

Comment s’est fait ton retour, plus de 10 ans plus tard ?

Un jour, j’ai vu un reportage de Stade 2 sur Hawaii, et la participation de Jalabert. Je me suis dit qu’il fallait que je vive cette course un jour ! En passant le BEESAN, dans ma promo, il y avait la compagne de Benjamin Sanson, et cette année-là, en 2008, il s’alignait sur Hawaii, et ça m’a convaincu d’essayer à mon tour.

Quel passé sportif avais-tu jusque-là ?

J’ai fait Sport-études natation de la 6e à mon DUT. Je n’étais pas un mauvais nageur, mais je n’avais pas de qualités aquatiques, simplement une bonne endurance. J’arrivais à m’en sortir en eau libre et sur 1500m en bassin, avec quelques podiums aux France Cadets, par exemple.

Pourquoi choisir l’Ironman de Regensburg pour ta première ?

Au moment où je m’inscris à l’Ironman Regensburg 2011, je suis en licence en alternance, je sais que je suis pris en Master de Génie civil, et je me dis que j’aurai du temps pour m’entraîner. Je m’inscris un an avant, en août 2010, pour l’édition de août 2011. Je n’ai jamais touché un vélo ni couru sérieusement, et je sors d’un an sans natation….

A l’époque, je suis licencié à Compiègne et une dizaine d’autres équipiers vont là-bas, donc je suis le mouvement.  L’épreuve avait lieu début août, ça me laissait tout le mois de juillet pour ma prépa finale, ça se goupillait bien.

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