Le Triathlon Deauville Normandie accueille le fondateur du triathlon en France. Comme chaque année depuis 5 ans, les trois générations de la famille Caillet se retrouvent sur les planches de Deauville. Avec à sa tête René Caillet premier président de la FFTRI, accompagné de sa petite-fille Ambre.

Monsieur CAILLET, c’est un honneur de recevoir le fondateur du triathlon en France. Pouvez-vous nous rappeler votre histoire et celle du triathlon ?

Je suis un ancien professeur de sport de l’Education Nationale et à l’époque, EDF organisait des formations. Ils avaient contacté l’Education Nationale pour proposer aux stagiaires des moments sportifs après leurs journées de travail. J’avais donc été sollicité pour proposer des séances à un public âgé de 20 à 30 ans tous les soirs. J’ai alors proposé aux stagiaires des séances des trois sports combinés : natation, cyclisme et course à pied. On ne se rend pas vraiment compte mais à l’époque, le sport adulte n’existait pas : à partir de 30 ans, les gens arrêtaient de faire du sport alors c’était vraiment un moment sympa pour tout le monde de partager ces moments après le travail.

D’un moment de partage après le travail est né le triathlon en compétition, c’est bien ça ?

En effet. En 1982, les Américains avaient organisé une course à Hawaï, combinant nage, cyclisme et course à pied. C’était le début du triathlon moderne. On s’est alors dit qu’on ferait pareil en France en essayant de faire enchaîner les 3 activités. J’avais demandé aux universitaires de Paris et sa périphérie (Centrale, HEC, Polytech…) de nous aider dans l’organisation de cette compétition. Je me suis rendu compte que c’était vraiment intéressant pour eux, qui allaient pour la grande majorité devenir cadres, de savoir gérer des personnes, de l’argent, etc… Le triathlon des Mureaux a donc eu lieu en 1984 avec plus de 400 personnes qui se sont retrouvées. Ce grand moment a été une vraie réussite. D’ailleurs, à la suite de ça, le maire de Poissy a voulu créer un club de triathlon. Aujourd’hui, c’est le plus grand de France.

Les clubs sont donc arrivés après la première compétition de triathlon ?

Exactement ! Le triathlon est parti de moments de rencontres et les clubs n’existaient pas encore. C’est donc à l’issue de cette première compétition que j’ai demandé à réunir les pratiquants pour organiser ce sport en France. On a pu rédiger un cahier des charges du triathlon qui a ensuite été donné aux clubs. En 1984, nous avons créé le Comité National pour le Développement du Triathlon (CONADET). Le but était de développer et de gérer le triathlon en France. Et en 1994, le triathlon est devenu une discipline olympique. Dès cette année-là, Deauville a été inscrit dans la liste des triathlons de France avec La Baule et Cannes. Les choses se sont ensuite vite déroulées puisque nous avons créé un triathlon à Paris en 1986, dans le Val de Marne, dans les Hauts-de-Seine, puis à Etretat et au Havre. Très vite, on est arrivés à l’organisation de 200 triathlons en France et à la création de 200 clubs. En fait, les clubs se sont créés au-delà des manifestations, avec notamment beaucoup de femmes licenciées et de personnes âgées.

Et pour vous René, qu’est-ce que représente le Triathlon Deauville Normandie ?

C’est vrai que Deauville, c’est notre rendez-vous familial. Chaque année depuis cinq ans, le triathlon de Deauville nous permet de réunir les trois générations. Des grands-parents aux 10 petits-enfants, chacun y trouve son compte. C’est un moment unique car se retrouver tous en famille n’est pas toujours facile. On a choisi ce triathlon car le lieu est magnifique. Le fait que ça soit proche de Paris est aussi pratique pour tout le monde. Deauville a vraiment su capitaliser toutes ses expériences que ce soit dans l’organisation, dans la communication. A tous les niveaux. Ils ont eu le souci de faire que toutes les personnes qui viennent soient bien reçues et heureux de repartir avec une bonne image de la ville.

Ambre (petite fille de René Caillet), pour vous le triathlon est une histoire de famille. Pourquoi avoir choisi Deauville pour se retrouver chaque année ?

C’est toujours un bonheur de se retrouver en famille à Deauville. Pour nous qui relevons le défi, c’est vrai que le côté accessible du format découverte permet à ceux qui ne font pas spécialement de triathlon de pouvoir quand même s’essayer à la discipline. Dans la famille, notre but est de faire découvrir le triathlon et c’est pour ça que chaque année, on ramène du monde avec nous, que ça soit le côté de notre famille qui n’a pas plongé dans le triathlon mais aussi des amis. Et le triathlon de Deauville nous le permet vraiment, avec le parcours natation aménagé et une animation au top, on prend beaucoup de plaisir à se retrouver tous les ans depuis maintenant cinq ans !  Cette année, nous serons une bonne dizaine ! Tout le monde fait le format Découverte hormis mon oncle qui sera sur le DO750. J’ai même mes petits-cousins et petites-cousines qui seront sur le départ des courses jeunes le dimanche. Mes grands-parents seront là pour nous supporter, comme ils le font depuis le début !

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