Première sortie de l’année sur le circuit ITU pour Justine Guérard (Poissy) qui sera, ce dimanche, au départ de la Coupe d’Europe Sprint de Grande Canarie, en Espagne. L’occasion pour la triathlète de 23 ans, domiciliée à Nice où elle s’entraîne, de jauger son état de forme après un hiver studieux et sans accroc. Entretien.

Pourquoi ce choix de démarrer votre saison dès le 18 mars ?

« C’est vrai que c’est tôt mais je me sens prête. J’ai commencé ma préparation plus tôt que d’habitude, vers mi-octobre alors que je reprenais souvent début novembre les autres années. L’envie de courir commençait à se faire ressentir. Grand Canaria, c’est bien pour débuter la saison car c’est un Sprint (750 m – 20 km – 5 km). Ça va me permettre de voir où j’en suis au niveau de l’entraînement. J’ai été surprise en découvrant la start-list, et de voir des filles comme Jodie Stimpson et Georgia Taylor-Brown inscrites. Je serais contente pour une rentrée si je fais un top 6.

Comment s’est passé votre hiver ?

J’ai pu faire une grosse prépa hivernale sans avoir de pépin physique. Je touche du bois pour que ça dure. J’ai mis un peu plus l’accent sur le vélo notamment en vue des relais. On va avoir plusieurs tests de sélection avec les autres filles pour déterminer celles qui participeront aux compétitions. Bien sûr, j’ai travaillé aussi en course à pied et en natation où j’ai encore à m’améliorer. Je suis allée en stage en janvier à Monte Gordo (Ndlr : avec l’encadrement et les athlètes du Pôle de Montpellier). On a eu des bonnes conditions, c’était vraiment plaisant. Et l’ambiance était super. On y est restée dix jours. On a fait 30 à 35 kilomètres en natation, 330 à vélo et 70 en course à pied.

Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur ce projet « relais » avec l’équipe de France…

On a eu un premier regroupement fédéral à Quiberon, en novembre, puis un autre juste pour les filles, début décembre, à Boulouris où on nous a expliqué qu’il y aurait plusieurs tests de sélection en début de saison pour voir qui pourrait être la première et la troisième relayeuse. Ça a démarré par des tests physiologiques à l’Insep. On va être évaluées ensuite à Cannes, fin mars, sur un 300 m en natation et un enchaînement vélo-course à pied. Et en avril, on fera le triathlon XS de Saint Cyprien ainsi qu’un contre-la-montre en triathlon, trente-cinq minutes après, en fonction du retard (concédé par les filles lors de la première course).

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Cela doit être excitant de faire partie de ce collectif avec comme finalité les Jeux de Tokyo…

Oui, c’est motivant. Le fait que le relais soit maintenant aux JO, ça ouvre des perspectives qu’il n’y aurait peut-être pas eues pour moi en individuel. Là, il y a un espoir d’y participer mais c’est le cas aussi pour toutes les filles (Ndlr : elles sont 10 au sein de ce collectif avec Léonie Périault, Cassandre Beaugrand, Sandra Dodet, Emilie Morier, Mathilde Gautier, Audrey Merle, Margot Garabedian, Emilie Charayron et Jeanne Lehair).

Avez-vous déjà une idée de votre calendrier de courses ?

C’est encore un peu flou car ça va dépendre des résultats des tests pour les relais. Si je suis retenue ou non. Ce qui est certain, c’est que je ferai le Grand Prix avec Poissy. J’irai aussi sur (le circuit) coupe du monde. J’en ai déjà ciblé quelques-unes.

Vous avez terminé l’année précédente à la 85e place mondiale. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

Ça commence à parler un peu mais ce n’est pas non plus exceptionnel. J’espère faire encore mieux cette saison. Après, ce n’est pas ce que je regarde en priorité. »

Propos recueillis par Basile REGOLI

ET AUSSI… Ils sont quatre triathlètes français au départ de cette première coupe d’Europe de la saison. Outre Justine Guérard, on retrouve également Cindy Pomares, Jérémy Quindos et Maxime Mennesson. Les horaires des courses : 13h15 (femmes) et 14h45 (hommes).

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