11,4 kilomètres de natation, 540 kilomètres de cyclisme et 126,62 kilomètres de course à pied, voilà ce que vient de parcourir Guillaume De Lustrac, alias « Kokogi », entre le 13 et le 14 mai. Soit l’équivalent d’un triple Ironman , d’une traite. Il été accompagné par sa compagne Constance, qui s’est occupée du ravitaillement, et qui l’a suivi à vélo sur la partie course à pied.

Parti d’Annecy, où il a nagé, il a rejoint Bordeaux à vélo et en course à pied : « Il y a des triple Ironman qui existent mais qui coûtent très cher et qui sont sur circuit fermé avec une natation dans un bassin de 50m, le vélo avec des boucles de 9 bornes et la course à pied sur un mile, mais ce n’est pas trop notre vision du sport et de l’aventure. En regardant, on a vu que la distance pouvait permettre de traverser la France d’Est en Ouest, et comme on est des écolos convaincus, on a voulu montrer qu’il n’y a pas besoin d’aller à l’autre bout de la planète pour faire un défi, et qu’avec son vélo, on peut aller à l’autre bout de la France tout simplement ».

Une natation frigorifiante dans le lac d’Annecy

Cependant, comme toutes les aventures, ce triple Ironman n’a pas été un long fleuve tranquille. Pour commencer, la température de l’eau du lac d’Annecy était à 12°C. Or, il nous a expliqué qu’il n’était pas équipé pour, et qu’il n’avait pas le matériel adapté. Toutefois, à chaque problème existe une solution : « Matthieu Witvoet, qui a réalisé le Défi Titicaca, m’a prêté son matériel. Lui aussi est engagé sur le domaine de l’écologie, donc prêter du matériel plutôt que d’en acheter du neuf ça faisait sens pour nous deux, donc c’était top ».

Triple Ironman

Après une natation qu’il a décrite comme « superbe », il s’est élancé sur la partie vélo qui a été « très chouette ». Toutefois, elle n’a pas été simple. « J’ai fait une sieste à Saint-Éloy-la-Glacière dans le Puy-de-Dôme, dont j’ai appris après coup que c’était un des villages les plus froids de France, dont ça ne rassurait pas beaucoup, et ça explique pourquoi j’ai eu très froid ».

Du froid à la chaleur en course à pied

À contrario, il a fait très chaud durant la journée lorsqu’il était sur la partie course à pied : « J’ai couru torse-nu avec le tee-shirt au-dessus de la tête pour me protéger du soleil pendant presque 75% de la course ». Cette chaleur s’est même transformée en une mauvaise météo, qui est devenue dangereuse : « Les 20 derniers kilomètres, on s’est pris orage et foudre. On a été obligé de s’arrêter à 2 reprises pour s’abriter dans une forêt. On a même failli rentrer chez un copain qui n’habitait pas loin. On était trempé, il faisait froid, et on a sorti les couvertures de survie car on était frigorifié. Heureusement, ça s’est calmé donc on a pu repartir. » Guillaume est même reparti sur une allure soutenue, avec un dernier kilomètre en 3’27 au kilomètre !

Une logistique au top

Cela, il le doit notamment à la gestion de son ravitaillement, grâce à l’aide de sa compagne Constance. Elle nous a expliqué que : « Sur la natation, il avait préparé un sac avec des barres et des gels. Malheureusement, on n’a pas pu se retrouver pour que je le lui donne car c’est assez compliqué de suivre quelqu’un en natation sachant que tous les bords du Lac d’Annecy ne sont pas atteignables ». Elle a ensuite pris la direction de Périgueux afin qu’ils s’élancent ensemble sur la partie course à pied. Guillaume a alors utilisé son expérience d’ultracyclisme : « J’avais tout sur moi, et je me suis arrêté dans des épiceries ». Végan, il s’est notamment ravitaillé en fruits : « Sur une course d’ultracyclisme, j’avais testé une pomme par hasard et j’ai remarqué que ça m’avait fait beaucoup de bien. Donc là, j’ai pris des pommes et d’autres fruits et, j’ai remarqué que ça marchait encore mieux que les barres et les gels. Sur la partie course à pied, j’ai alors voulu tester en ne faisant que cela et ça a très bien marché ».

Envie de nouveaux défis

Désormais, il est temps de se reposer, mais de nouvelles aventures arriveront très bientôt : « C’est un gros défi que l’on a fait comme ça en off, mais on aimerait bien en faire davantage. Pour l’instant, le seul truc qui nous limite c’est l’aspect financier. On aimerait bien trouver des partenaires pour les prochains projets, et ça nous ferait plaisir de faire ces projets autour de ces partenaires. On est ouvert à toutes les propositions car c’est notre seule limite ».

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