Une météo capricieuse, un parcours vélo technique et un plateau presque au complet, c’est un Championnat du Monde dantesque qui attend les athlètes ce week-end à Rotterdam (PB). Ce ne sont pas moins de vingt-deux Françaises et Français, toutes catégories confondues, qui prendront le départ. Si tous n’ont pas les mêmes ambitions, ils ont un objectif commun : porter haut le drapeau tricolore.

Pierre Le Corre, Vincent Luis et Simon Viain face aux meilleurs

Chez les élites, nos Français feront face à un plateau extrêmement relevé. C’est simple : ils seront presque tous là. Seul absent, et non des moindres, le Champion Olympique en titre, Alistair Brownlee, opéré récemment.
Les Français sont en forme, et ils l’ont montré cette saison. Pierre Le Corre réalise une belle saison 2017 avec une troisième place sur la dernière WTS à Stockholm, une médaille d’argent au Championnat d’Europe Sprint à Düsseldorf en juin dernier, trois top 10 en WTS  et une 9e place au ranking mondial provisoire. Vincent Luis, lui, a raflé le bronze de la WTS d’Abu Dhabi (en mars dernier) et a enchaîné les top 5 (4e à Dussledorf, 4e de la WTS d’Hambourg). Enfin, Simon Viain, a accumulé les bons résultats sur Coupe du Monde (3e à Madrid, 6e à Cagliari) et a poursuivi avec succès son apprentissage du plus haut niveau sur WTS (7e à Montréal, 13e à Edmonton, 12e à Stockholm).

L’effectif français a réalisé une préparation sans encombre. Vincent Luis est allé se préparer en altitude, à Font Romeu. Simon Viain a fait le choix de faire l’impasse sur le Championnat de France (qui avait lieu à Quiberon début septembre) pour optimiser ses chances d’arriver prêt le jour J. Pierre Le Corre a dû faire face à quelques soucis mineurs, mais tout est entré dans l’ordre et il a refait le plein d’énergie. Ils sont donc prêts à prendre part à la très belle bataille qui s’annonce. Car, à leurs côtés, ce sont des délégations espagnoles, portugaises, et australiennes au grand complet qui seront au départ.

Stéphanie Déanaz, entraîneur national : « Au regard du parcours vélo technique, il sera plus confortable de se positionner sur l’avant de la course dès le début pour éventuellement profiter d’une échappée en petit comité. Dans le cas d’un regroupement le placement au sein du peloton sera essentiel pour éviter les chutes et ne pas laisser trop d’énergie dans les relances. Comme sur les dernières WTS la gestion de la partie cycliste sera déterminante pour la course à pied. Les garçons ont montré des choses intéressantes dernièrement, une bonne gestion de leur effort sur l’ensemble de la course pour en tirer le meilleur résultat à l’arrivée. Ils ont tous réalisé une préparation satisfaisante pour cette dernière étape du championnat. Cette année, nous leur avions demandé d’atteindre un niveau de performance plancher et de l’élever deux fois. Nous voilà arrivés au deuxième temps fort de la saison, nous allons voir comment ils vont l’appréhender. »

rotterdam

Des ambitions élevées et légitimes pour les U23 tricolores

Course hommes

Dossard numéro 1 pour Raphaël Montoya. Vice-champion d’Europe Élite en Autriche, en juin dernier, deux fois cinquième sur circuit WTS (Edmonton et Montréal), 2e de la Coupe du Monde de Madrid, le jeune français prendra le départ en pôle position. Côté tricolore, il sera accompagné de Dorian Coninx, 6e de la WTS d’Hambourg et de Léo Bergère, qui a fait une très belle entrée en matière sur le circuit WTS (8e à Hambourg, 11e à Stockholm et 11e à Abu Dhabi). Mais les Français ne sont pas les seuls à avoir brillé sur le circuit mondial. A Rotterdam, ils devront faire face à une concurrence relevée et une densité rarement atteinte, que ce soit en termes d’athlètes au départ (plus de soixante-dix), ou en termes de favoris (ils sont neuf dans le top 50 du classement mondial ITU).

Course femmes

Chez les femmes également, c’est une très belle délégation qui défendra les couleurs de la France. Au départ, Léonie Periault, deux fois vice-championne du Monde U23 (en 2016 et 2015), et très en forme cette saison : 6e de sa première WTS à Stockholm et 2e de la Coupe du Monde de Tiszaujvaros. Elle sera accompagnée de Sandra Dodet, 3e l’an passé et 5e la Coupe du Monde de Tiszaujvaros en 2017. La jeune Cassandre Beaugrand complète la délégation pour son premier Championnat du Monde en catégorie Espoir. Si le parcours vélo technique ne jouera pas en sa faveur, elle demeure l’une des meilleures coureuses du circuit (deuxième temps course à pied de la WTS de Stockholm). Mais elles devront faire face à une stratégie britannique bien affichée. Les Françaises courent vite, et leurs adversaires le savent. L’objectif pour les anglaises, très bonnes nageuses et rouleuses, sera de faire l’écart à vélo.
Les Juniors construisent leur avenir

Il s’agira, pour nos quatre Français, d’une première expérience sur Championnat du Monde. Un seul mot d’ordre pour eux donc : exprimer ce qu’ils savent faire dans cet environnement, et engranger un maximum d’expérience. Si Audrey Ducornet et Valentin Morlec (première sélection en Equipe de France Junior) ont peu d’expérience, Louis Vitiello est dans sa dernière année junior. Au Championnat d’Europe, à Kitzbuhel en juin dernier, il a déjà pu prendre la mesure de ce qui le séparait du meilleur niveau de sa catégorie. Il aura donc une belle carte à jouer. De même pour Jessica Fullagar, qui a fait une très belle saison (championne d’Europe Youth, médaille de bronze au Championnat d’Europe Junior, et vainqueure de deux Coupes d’Europe Junior).

 

L’équipe de France de paratriathlon en quête de médailles mondiales

Ils seront neuf paratriathlètes à défendre les couleurs de la France. Une belle délégation, tant en nombre qu’en talents. Dans les rangs de cette Équipe de France, sera présent le Champion d’Europe et Champion de France en titre, Alexis Hanquiquant (PTS4), auteur d’une très belle saison (vainqueur de la WPS de Gold Coast, et des coupes du Monde de Paratriathlon de Besançon et Iseo). A ses côtés, récents Champions de France, seront présents deux athlètes de renom : Stéphane Bahier (PTS2), vice-champion d’Europe en titre et vainqueur de la WPS de Gold Coast, et Yannick Bourseaux (PTS5), vice-champion du Monde en titre. Complètent la délégation Geoffrey Wersy (PTS2), vainqueur de la WPS d’Edmonton, Yan Guanter (PTS5), troisième de la WPS de Gold Coast, Ahmed Andaloussi (PTWC), vainqueur de la Coupe de Monde de Besançon, ainsi qu’Arnaud Grandjean et son guide Julien Hervio (PTVI), troisièmes de la WPS d’Edmonton. Chez les femmes, la France pourra compter Gwladys Lemoussu (PTS5), médaillée de bronze aux Jeux Paralympiques de Rio et vice-championne d’Europe en titre et Elise Marc (PTS3), médaillée de bronze au Championnat d’Europe, à Kitzbuhel en juin dernier.

Source FFTRI – Photos : M. Cerveny, C. Guiard

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